Qu’est-ce que les mamelons invaginés ou ombiliqués ?

Un mamelon invaginé est un mamelon qui reste rétracté vers l’intérieur du sein, partiellement ou totalement, au lieu de faire saillie.

Cette anomalie peut concerner un seul sein ou les deux, et se manifeste à différents degrés :

Classification des mamelons invaginés

• Grade 1 (léger) : le mamelon est légèrement rentré mais peut sortir spontanément ou sous stimulation.
• Grade 2 (modéré) : le mamelon est rétracté mais peut être extériorisé manuellement, avec une tendance à se rétracter à nouveau.
• Grade 3 (sévère) : le mamelon est profondément invaginé et ne peut être sorti manuellement.

Cette classification permet d’adapter la technique chirurgicale en fonction du degré d’invagination et des attentes de la patiente.

À qui s’adresse cette intervention ?

La correction chirurgicale des mamelons invaginés s’adresse aux femmes comme aux hommes présentant un ou deux mamelons rétractés. Elle concerne également les personnes gênées sur le plan esthétique ou dans leur vie intime, ainsi que les patientes rencontrant des difficultés ou une impossibilité d’allaiter. Cette chirurgie permet de retrouver une anatomie mammaire naturelle et équilibrée et peut être réalisée à partir de 18 ans, une fois le développement mammaire terminé.

Déroulement de l’intervention

Avant l’intervention

Une consultation préopératoire permet d’analyser la morphologie du mamelon, d’évaluer le degré d’invagination et de définir la technique la plus adaptée. Des photographies médicales sont réalisées et, en cas d’anesthésie locale approfondie, une consultation anesthésique peut être nécessaire. L’arrêt du tabac est recommandé au moins 15 jours avant et après l’opération pour favoriser une bonne cicatrisation.

L’intervention de correction des mamelons ombiliqués

La chirurgie des mamelons invaginés est rapide et peu invasive. Elle est le plus souvent réalisée sous anesthésie locale, en ambulatoire, sans hospitalisation. L’acte dure en moyenne 30 à 45 minutes. Une petite incision discrète est pratiquée à la base du mamelon pour sectionner les fibres rétractiles responsables de l’invagination. Dans les cas plus sévères, des points internes de soutien peuvent être placés afin de maintenir le mamelon en position.

Après l’intervention

Les suites opératoires sont simples, avec une récupération rapide. La sortie se fait le jour même. Les douleurs sont faibles et soulagées par des antalgiques simples. Un pansement léger est porté quelques jours, les fils étant résorbables. Les douches sont possibles dès le lendemain, mais les bains doivent être évités durant 2 à 3 semaines. La reprise du travail est possible dès le lendemain ou sous 48 heures, tandis que le sport est à éviter pendant environ 2 semaines. Des consultations de suivi sont prévues à 1 semaine, 1 mois et 3 mois.

Résultats avant/après : que peut-on attendre ?

Le résultat est visible immédiatement, avec un mamelon projeté vers l’extérieur et un aspect naturel du sein. Cette intervention permet d’améliorer l’esthétique, de restaurer la symétrie mammaire et de renforcer la confiance en soi. Les cicatrices sont quasi-invisibles à terme et le résultat est généralement stable et définitif.

Risques et complications possibles

Il s’agit d’une chirurgie à très faible risque, mais certaines complications rares peuvent survenir : récidive de l’invagination dans les formes sévères, infection locale ou perte temporaire de sensibilité. Ces risques restent limités grâce à des techniques adaptées, une hygiène rigoureuse et un suivi post-opératoire attentif.

Tarifs de la correction des mamelons invaginés

Le tarif dépend de plusieurs éléments :

• Unilatéral ou bilatéral
• Complexité du geste chirurgical
• Type d’anesthésie

Un devis personnalisé est remis après la consultation.

Prise en charge par la sécurité sociale

Dans certains cas (notamment en cas de malformation sévère), la correction des mamelons ombiliqués peut faire l’objet d’une prise en charge partielle par la sécurité sociale.

Une demande d’entente préalable sera alors adressée au médecin-conseil, qui évalue le caractère réparateur de l’intervention. La prise en charge porte généralement sur les frais de base, tandis que les éventuels dépassements d’honoraires restent à la charge de la patiente (ou de sa mutuelle).